Esta eu não
vou traduzir. Os jornalistas que incondicionalmente aderem à divulgação das
notícias mais estapafúrdias sobre ciência em geral e sobre os transgênicos em
especial devem ler o texto com atenção. Ele foi escrito por um jornalista e
destrincha a perigosa forma de divulgar as coisas de um dos jornais mais
prestigiosos da França, o Nouvel Observateur. Também comenta vários pontos
importantes da tradução de uma informação em uma notícia, inclusive a questão
recorrente do conflito de interesse.
Esta postagem
faz todo sentido agora: ela trata do artigo do Séralini com as palavras que ele
merece. O Prof. Daniel Dubost, da mesma Universidade que o Séralini, tratou com
igual dureza o pesquisador, num texto seu do ano passado. Foi processado
pelo Séralini e resolver tirar o post do ar, no seu blog La Lettre de
Contentin, como ele explica em http://www.lalettreducotentin.com/archive/2013/04/13/les-dieux-ont-soif-a-propos-du-pr-seralini.html.
A estratégia de processar os que lhe fazem críticas não é só do Séralini,
evidentemente. Por isso criticar sua publicação e a abordagem da mídia é o mais
importante, evitando-se falar do caráter das pessoas, de suas motivações e seus
conflitos de interesse.
4 OCTOBRE 2012 • GÉRARD
SCHEER • MÉDIAS
La presse va
mal. Pas qu’en France, mais particulièrement en France. La presse magazine
surtout. Alors les mag’ font dans la surenchère de couvertures plus
accrocheuses et putassières les unes que les autres. Une fuite en avant qui les
décrédibilise. Qui va probablement hâter leur fin. Ils l’auront bien cherché…
Le Nouvel Obs,
le roi de la couv’
Grand spécialiste devant
l’Éternel et les lecteurs, le Nouvel Obs. Normal, ils ont le
droit. Ils sont du bon côté, ils sont à gauche. Et la gauche, du moins une
certaine gauche, ça ose tout, c’est même à ça qu’on la reconnaît. Donc, l’Obs nous
bassine avec des couvertures à la con, qui ne font vendre que zéro virgule epsilon
exemplaires de plus. C’est à base de classements : les villes les plus chères,
les meilleurs hôpitaux pour les opérations du petit orteil droit, les meilleurs
lycées pour fissapapas. Au classement des couvertures les plus connes et les
plus débiles, qu’il va bien falloir publier un jour, les marketing boys du Nouvel Obs vont
gagner la première place, c’est sûr…
Ces bien-pensants un peu
merdeux ont inventé une autre forme de journalisme : le journalisme de
délation. Ils font des listes. Par exemple, celle des néo-fachos. On dirait la
liste des most
wanted terrorists qui est affichée à
chaque coin de rue aux USA. Éric Zemmour, Élisabeth Lévy, Robert Ménard, pour
ne prendre que ceux-là, ne sont pas ma tasse de thé. Ils ne font pas non plus
partie de ma famille de pensée. Mais que mes confrères, infaillibles docteurs
en morale, me pardonnent. Ces gens-là, j’en ai besoin. Pour affûter ma pensée
et mes raisonnements. Raisonnements ? Voila une activité que les ordonnateurs
du bon goût n’ont plus pratiquée depuis l’invention de l’imprimerie. Alors,
être arrogants et odieux ne les dérange pas. On ne rajoute jamais assez de
moraline dans la grande soupe de la médiocrité. Faut bien qu’elle ait un goût,
la soupe… Et si on peut l’épicer d’un ou deux points Godwin, je vous dis pas !…
Mais rien n’est impossible aux
savent-tout-mieux de la pensée degôche. Ils sont passés de l’odieux
au gerbatoire, et pas qu’un peu. Le mur du çon a été pulvérisé, aurait pu
écrire le Canard.
Mal informer,
c’est mentir!
Je parle du
scoop de merde sur l’enquête du professeur Séralini. Les rats nourris aux OGM
de Monsanto et au Round Up de Monsanto crèvent comme des mouches, gonflés
qu’ils sont de tumeurs grosses comme des balles de ping-pong. Photos à l’appui.
Putain d’escroquerie. Saloperie journalistique. C’est peu de dire que je suis
furieux quand je lis cela.
Bon, bien, d’accord. Je ne
suis pas scientifique. Mais quand je lis ce que j’ai lu, des milliards de
signaux d’alarme se sont allumés dans ma tête de journaliste. D’abord, une
recherche scientifique qui soit aussi nettement affirmative, je n’en ai jamais
vue. Ensuite qu’une rédaction ne mette aucune distance entre elle et un
chercheur et ses résultats veut dire tout simplement que les scribouillards du Nouvel Obs ont
tout au plus fait de la communication, pas du journalisme. Un publi-reportage
au mieux. D’autant que le professeur Séralini est, de son propre aveu, un
militant écolo pur et dur. Mais il fait partie des bons, des gentils, des
généreux, des sauveurs du monde, comme les crétins plumitifs du Nouvel Obs.Alors,
les possibles conflits d’intérêt, on
passe dessus, et vite puisque c’est pour la bonne cause.
Lorsqu’on apprend ensuite que
Séralini publie un bouquin, un bouquin de combat évidemment, sur le même sujet,
et qu’une âme compatissante a tourné un doc sur le même sujet, dont on peut
deviner le contenu à l’avance, on se dit que ces salopards du Nouvel Obs ont
juste participé à une entreprise de communication de la pire espèce. En jetant
par-dessus les moulins les règles de la profession : garder ses distances,
vérifier, avoir l’esprit critique et ce genre d’attitudes de base qui fait de
notre métier un grand et beau métier. Au lieu de ça, ils ont fait les putes.
Parce qu’ils ont fait cela dans une optique vénale. Pour vendre de la copie.
Tout en se déguisant en missionnaires de la cause écolo.
Vivre sans le
Nouvel Obs, c’est possible…
Vous, je ne sais pas, mais moi
je n’achèterai plus jamais le Nouvel Observateur. Pas un centime
pour des cons qui ont dévoyé mon métier comme jamais. Ils se sont comportés en
bonne courroie de transmission, comme Lénine les aimait tellement. Cons,
putassiers et fiers de l’être. Parce que nous, mon bon monsieur, nous avons une
cause à défendre. Vos gueules, chiens merdeux ! La seule cause que vous ayez à
défendre est celle d‘informer vos
lecteurs, pas de les intoxiquer.
En attendant,
Séralini, le militant miteux se fait descendre en flammes par des savants aussi
savants que lui, mais moins bornés. Et, dans le monde entier, des journaux
sérieux rendent compte de cette pseudo enquête, en émettant des doutes plus
grands que les certitudes des menteurs mondains du magazine de la gauche qui
pense…
C’est un mauvais point pour la
recherche française, à l’évidence. Lesvrais scientifiques, et j’insiste sur l’adjectif,
font vérifier leurs résultats par des confrères avant de publier, pour éviter
la honte et le ridicule. Séralini finira dans la longue liste des chercheurs
discrédités. Le Nouvel Obspareil. Je me demande
d’ailleurs si, dans cet estimable bulletin paroissial du Boboland, il n’existe
pas de syndicat de journalistes ou de société de rédacteurs qui monte au
créneau. Voire même de directeur de l’information qui refuserait de publier un
caca pareil.
En attendant, le Nouvel Observateur me
doit des excuses, et pas qu’à moi. Aux lecteurs de plus en plus rares qui lui
restent aussi. Et si un jour j’apprends que l’Obs s’est
arrêté, faute de fric, faute de lecteurs, je ne verserai pas une larme de
crocodile sur l’air duC’est dommage pour la démocratie.
je me dirai : « Ils
l’ont bien cherché, ces… rats ! »
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